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Fugues
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22 juillet 2011

Que puis-je faire pour mon avenir ?


Obsession du futur... On la comprend facilement quand on analyse notre modèle activiste : dans ce modèle orienté vers le résultat, il en faut toujours plus. Peu importe ce qui se passe dans le présent, il nous faut nous concentrer sur l'avenir. Celui-ci a malheureusement une caractéristique commune avec le passé : nous ne pouvons pas le vivre maintenant ; cette orientation nous extrait donc de l'instant présent, nous éloigne de tout ce que nous pouvons maîtriser et gérer. Tout comme le remords est tapi dans le passé, l'anxiété se cache dans l'avenir. Nous nous braquons tellement vers l'avenir que, quand nous nous posons des questions à propos de lui, nous avons tendance à céder à la panique. Si nous voyons notre avenir raccourci par une maladie ou quelque autre circonstance, nous avons tendance à nous sentir volés et pleins de rancoeur. Nous avons tendance à nous voir tels que nous deviendrons et non tels que nous sommes.

Pour la plupart d'entre nous, il ne serait pas réaliste de ne jamais penser à l'avenir. Être adulte, c'est se montrer autonome aujourd'hui et demain. Par conséquent, certaines décisions à prendre ici et maintenant doivent tenir compte de l'avenir. Nous avons parfaitement le droit faire aujourd'hui une chose dans l'espoir d'en obtenir une autre demain ; nous faisons ce pari que les plans échafaudés aujourd'hui se concrétiseront dans l'avenir. Mais il faut bien garder présente à l'esprit la chose suivante : l'image de l'avenir que nous nous faisons maintenant est une simple projection, sans garantie. De l'avenir, rien n'est certain. Il est vain de croire que nous pouvons maitriser ce qui nous arrivera.

Paradoxe : plus nous nous appliquons dans le présent, plus nous nous concentrons pour faire tous nos efforts ici et maintenant, et plus l'avenir semble se simplifier. A peine apprenons-nous que nous ne pouvons pas maîtriser notre avenir, à peine renonçons-nous à l'illusion de cette maîtrise, que la chance se met à nous sourire ; et si ce n'est pas le cas, si nous sommes frappés par des calamités, nous sommes davantage capables de les accepter et de nous en sortir. Nous sommes des survivants : notre avenir n'est jamais aussi sinistre et désolé que notre peur de l'avenir pourrait nous le faire craindre. Détendons-nous.

La question titre de ce chapitre, nous ne nous la posons jamais tant que nous profitons du présent et que nous nous sentons intérieurement sûrs de nous. Il est totalement vain d'entretenir de l'angoisse à propos de l'instant présent. Il est inutile de céder à la panique alors que nous pouvons faire quelque chose. Dans l'instant présent, nous pouvons respirer profondément pour nous calmer, étudier les alternatives qui s'offrent à nous, accueillir nos sentiments, nous accepter tels que nous sommes, faire des choix, des expériences, voire même nous conduire en héros. Rien de tout cela ne peut être fait dans l'avenir. Dans l'immédiat, le mieux que nous puissions faire avec notre avenir est de gâcher l'instant présent en rêvant de devenir un héros.

Souvenez-vous : le temps n'est pas remplaçable. Vivons bien l'instant présent, essayons de demeurer dans l'ici et maintenant et il n'y aura jamais lieu de cultiver angoisse ni regrets.

Susanna Mc Mahon


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