Les Castes
En Inde, la division de la société en castes a été, jusqu'à l'époque moderne, le fondement de l'organisation sociale et religieuse. Ce système "d'origine divine" a probablement été introduit par les Aryens qui, en minorité, ont voulu conserver leur pureté religieuse et raciale au milieu des populations conquises. La société hindoue était répartie en quatre castes principales ou "varna" (qui signifie "couleur"). On distinguait les brahmanes (prêtres), les Kshatriya (la noblesse guerrière), les Vaiçya (paysans, commerçants, éleveurs de bétail) et les Sudra (les serviteurs, non aryens). Peu à peu ces catégories se sont elles-mêmes divisées en une multitude de castes (2000 à 3000), se distinguant par un degré plus ou moins élevé de pureté. On appartenait à une caste par sa naissance (et non par sa richesse ou sa fonction), elle-même conditionnée par les mérites acquis dans les vies antérieures. Chaque caste était absolument fermée. Le mariage entre membres de castes différentes était interdit. On ne pouvait partager son repas ou manger des aliments préparés par une personne de caste inférieure. On choisissait son métier en fonction du degré de pureté de sa caste. Seul l'accomplissement du "Dharma" ("devoir") pouvait permettre d'améliorer son sort dans une prochaine vie. Le Bouddhisme et l'Islam ont combattu en Inde le système des castes. Celui-ci fut officiellement aboli en 1949, mais il persiste encore aujourd'hui dans la pratique, surtout dans l'Inde rurale.