L'échelle de Richter
Charles Francis Richter (1900-1985) est géophysicien et américain. Professeur au Californian Institute of Technology, il met au point, en 1935, une échelle logarithmique permettant de mesurer la magnitude d'un séisme. Particularité : le nombre de ses barreaux n'est pas fixé. Elle est dite "ouverte ".
En réalité, cette échelle n'en est pas une : la mesure de la magnitude, calculée à partir du signal enregistré sur un sismographe, est une fonction continue, sans degré. Exemple d'expression correcte : "Tel tremblement de terre est de magnitude 7,2". Point. C'est une autre faute de dire que l'échelle est graduée de 1 à 9, même si la formule reflète une réalité : un séisme de magnitude supérieure à 9 paraît impossible. Le seul exemple connu à 9 est celui de 1755, à Lisbonne.
1 correspond à la magnitude d'un séisme qui, à cent kilomètres de l'épicentre, provoque un déplacement de 0,01 mm du balancier d'un sismographe ayant une période de 0,8 s et amplifiant deux mille huit cents fois les mouvements du sol.
Un accroissement d'une unité de magnitude correspond à la multiplication par environ trente de la quantité d'énergie dégagée. Les secousses les plus faibles ressenties par l'homme sont de magnitude 3 ; celles qui détruisent des structures peu résistantes sont de 5 ; et elles deviennent très destructrices au-delà de 6. L'énergie d'un tremblement de terre de magnitude 8 est comparable à celle de mille deux cent cinquante bombes d'Hiroshima.
Patrice Louis "C'est beau mais c'est faux"