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Fugues
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16 juillet 2011

Pourquoi suis-je inquiet,jaloux, possessif, déprimé ou malheureux ?



Chez la plupart des gens que nous connaissons, nous constatons insécurité, envie, morgue, cupidité, possessivité, dépression, etc. Ce que nous appelons la nature humaine a bon nombre de limitations et de dysfonctionnements. En fait, il est plus approprié de dire que nos maux résultent en grande partie de notre adhésion au modèle activiste. Trop d'entre nous se sont admirablement conformés à ce système défectueux et inadéquat qui ne permet d'aborder la vie ni sainement ni sereinement.

On nous a appris que nous sommes nos sentiments et que nous ne sommes pas responsables de ce que nous ressentons. Nous excusons des comportements déplacés en disant: « Eh oui, tu sais comme il a été perturbé » ou bien « Ce n'est pas de sa faute, elle traverse une mauvaise passe ». On nous a appris à croire que nos sentiments ont barre sur nous, que le comportement des autres nous influence de façon déterminante et que nos réactions ne sont pas toutes en notre pouvoir. Combien de fois n'entend-on pas dire :

- Tu me mets en colère.
- Ce que tu fais me rend jaloux !
- Je ne peux pas leur en vouloir, parce que c'est plus fort qu'eux !
- Le monde me dégoûte, rien ne va comme je voudrais.

On pourrait citer des milliers d'exemples analogues selon lesquels nous rejetons la responsabilité de nos actes et de nos sentiments sur des personnes ou des événements que nous ne maîtrisons pas.

Le modèle activiste (« tu es ce que tu fais »), nous impose de maîtriser non seulement notre destin mais aussi les personnes de notre entourage, de façon à parvenir à nos fins. Il ne nous enseigne pas l'art de nous maîtriser, il ne nous apprend pas ce que sont nos responsabilités.

Si votre but est d'être équilibré, d'agir de façon responsable, d'en finir avec les folies de la vie, d'apprendre l'estime de vous-même et l'intégration sociale, vous ne trouverez guère de réconfort à compter, en ce bas monde, au nombre des victimes frappées par le malheur. Le malheur recherche la compagnie, mais qui donc aspire au malheur, surtout si celui-ci est inutile ? La souffrance inutile est celle qui découle de notre insécurité. L'insécurité n'est pas une caractéristique fondamentale de l'homme adulte. Elle retarde la maturité. La possessivité, la jalousie et la dépression, sans compter d'innombrables autres affections, ne sont pas des maux nécessaires. Leur seule utilité est de prouver que nous avons parfaitement assimilé les leçons du modèle activiste. Il y a suffisamment de souffrances dans le monde auxquelles on ne peut rien. Il est inutile d'en rajouter. En apprenant à nous rassurer, nous pouvons éliminer de notre vie de tous les jours les souffrances inutiles et les drames qui n'en sont pas.

Susanna Mc Mahon

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